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Montlhéry, cité millénaire.
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Le château de Montlhéry (7)

SOMMAIRE

INTRODUCTION
LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE
HISTORIQUE
ETUDE ARCHITECTURALE
ESSAI DE RECONSTITUTION
CONCLUSION

LA MOTTE FEODALE

Description

Une motte a été identifiée sur le site de Montlhéry à proximité du château actuel et en retrait du village. Elle se situe à mi-pente de la colline qui porte le château.

Des fouilles ont été réalisées par l'association locale des "amis du château féodal de Montlhéry" de 1980 à 1982. Ces fouilles ont permis de préciser la nature de cet ensemble.

La motte apparaît, maintenant, complètement envahie par la végétation. Elle est partiellement effondrée et ravinée mais on reconnaît sa forme générale.

Elle se présente sous l'aspect d'un polygone ovalisé de trente mètres sur vingt-cinq mètres au sol avec une plate-forme sommitale d'environ dix mètres de diamètre située à environ sept mètres de hauteur.

Selon les observations de Monsieur Payen, président de l'association : "il est possible de distinguer, du sommet de la motte vers le nord-est, ce qui fut sa basse-cour d'où furent levées les terres" '

L'étude de résistivité effectuée en 1980 sur la partie occidentale de la plate-forme et le versant de la motte correspondant prouva la présence d'une construction en pierre enfouie. Une intervention similaire menée sur le versant Sud, dans la ravine qui s'y trouve, a permis la découverte d'une muraille en pierres meulières liées par un mortier. Cette étude a été complétée en 1981 par la découverte sous les pentes Est et Ouest d'un mur de pierres sèches orienté Est-Ouest présentant des sortes de gradins. Ces découvertes posent le problème de l'identification de ces structures et de la fonction de la motte.

Analyse

Nous demeurons ignorants de l'aspect du château de Montlhéry aux temps de Thibaud File-Etoupe et de Louis VI car la forteresse actuelle date seulement du règne de Philippe II.

Plusieurs historiens, comme André Chatelain et Victor-Adolphe Malte-Brun, tentèrent d'identifier la fonction de la motte de Montlhéry.

Déjà, l'hypothèse de la construction de cette motte durant la bataille de Montlhéry en l465, est à exclure, car l'édifice est mentionné dans des actes antérieurs à cet engagement.

Une seconde hypothèse a remporté les suffrages : il s'agirait vraisemblablement du premier ensemble fortifié. En 1850, André Duchalais dans son "mémoire archéologique sur la tour de Montlhéry" est le premier à l'affirmer. Il fonda son raisonnement sur la lecture de "la geste de Louis VI" de l'abbé Suger. Un passage décrit la fuite de l'armée des frères Garlande, qui assiégeaient la tour de Montlhéry, à la vue de l'ost, de Guy de Rochefort. Suger rapporte que l'armée des frères Garlande s'était déployée sur le sommet de la colline (où se trouve le château actuel), la motte devait logiquement être disposée à mi-pente, comme l'est actuellement la motte de Montlhéry.

Cet emplacement à mi-pente n'est pas rare pour une motte castrale, 20% des châteaux-forts de l'Ile-de-France construits du Xème au XIIIème siècle étaient établis ainsi. Victor-Adolphe Malte-Brun est le second auteur à diffuser cette idée, mais il n'avance aucune preuve décisive. La motte de MontlhéryAndré Chatelain ne croit pas que la motte de Montlhéry corresponde à la place forte décrite par l'abbé Suger dans sa "geste de Louis VI", il pense que celle-ci était située sur le site de la forteresse actuelle. Mais André Chatelain fait une erreur. Il avance que la motte devait être implantée sur le sommet du piton gréseux, ce qui ne correspond pas au texte de Suger qui précise bien que les hauteurs étaient occupées par les assiégeants. Lors des fouilles, la découverte de structures enfouies sous le monticule prouve l'existence d'un édifice construit à son sommet. Le mur Est-Ouest de pierres sèches, offrant un dispositif en escalier, servait de mur de soutènement aux terres rapportées. Au sommet se dressait probablement une tour de bois ; les murs retrouvés lors de la fouille étant manifestement des solins de pierre.

Le texte de Suger parle d'une chemise entourant la tour mais pas de vaste basse-cour, cas habituel des textes dans lesquelles les basses-cours ne sont jamais mentionnées. Gabriel Fournier déclare que les châteaux au XIIème siècle ont tendance à rétrécir et à renoncer aux enceintes trop vastes héritées de l'époque précédente. tel semble être le cas à Montlhéry.

Conclusion

Avec la lecture de "la geste de Louis VI" de l'abbé Suger et des rapports de fouilles de "l'association des amis du château féodal de Montlhéry", il ne fait aucun doute que la motte de Montlhéry soit bien le site de la forteresse décrite par l'abbé Suger.

Alors selon la classification de Jean Mesqui dans son livre "Châteaux et enceintes de la France médiévale, tome I" la motte de Montlhéry appartient à la famille de la motte à tour dotée d'une enceinte ou chemise. Dans la plupart des cas, cette chemise est tellement proche de la tour qu'il est impossible d'édifier des bâtiments entre eux ; la motte de Montlhéry en est un parfait exemple.

De plus le texte de Suger explique la fonction de chaque élément la chemise joue un rôle défensif et la tour un rôle de refuge pour les nobles assiégés.

L'histoire du démantèlement de cette fortification est connue par Suger. Louis VI en 1105 détruisit toutes les fortifications du château, à l'exception de la tour. L'histoire de ladite tour reste inconnue après 1105.

 
 

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Dernière mise à jour : 27.03.02 15:20