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Abbé Jean Lebeuf, Histoire du diocèse de Paris, MONTLHERY, 1757Histoire du diocèse de Paris - Article sur la ville de Montlhéry

III - LES CHEVALIERS

Il s'étoit formé un Bourg à côté du Château vers le couchant : il étoit naturel que plusieurs vassaux des Seigneurs de Montlhery cherchassent de la protection en s'approchant d'eux le plus qu'il étoit possible. Ce Bourg avoit au moins deux portes du temps de Milon le Grand ; l'une s'appelloit la Porte de Paris, et l'autre la Porte de Baudry. La réunion de cette Terre au Domaine le fit peu à peu devenir considérable, et donna lieu d'y établir des Prévôts et Gardes du Château. Un nommé Duran en étoit Prévôt en l'an 1140. Nos Rois vinrent aussi quelquefois y faire leur résidence. Louis VII dit le Jeune y donna l'an 1144 une Charte en faveur de l'Abbaye de Saint-Denis. Philippe-Auguste, son fils, y étoit si souvent, que la dixiéme partie du pain et du vin qui s'y consommoit pendant le séjour qu'il y faisoit, devint l'objet d'une aumône dont il gratifia l'Abbaye de Malnoüe. Sous son regne, au moins l'an 1202, la recette, de la Sénéchaussée de Montlhery produisoit dix-neuf livres. Il y avoit de plus une redevance d'avoine, une autre de cent huit sols, et pour Madame Alix, soeur du Roi, mariée à Guillaume, Comte de Ponthieu, la somme de sept livres. En un mot, cette Terre rendoit un peu plus de deux cents livres de revenu. Ce fut aussi de son temps qu'il fut dressé un Registre des Fiefs de cette Châtellenie où se trouvent tous les noms des possesseurs avec les devoirs auxquel ils étoient tenus. Cent ans auparavant ils étoient déja un certain nombre. Ils sont appellés Milites de Fisco Montis Letherici dans l'acte de la séance que le Roi Philippe I y tint avec les Grands du Royaume, où il approuva la coutume qu'ils avoient prise de donner de leurs terres aux Eglises, pourvu qu'ils continuassent le service auquel ces terres étoient tenues envers lui. Et même quelques-uns de ces Chevaliers étoient simplement dits Chevaliers de Montlhery (1). La plupart y devoient la garde pendant deux mois de chaque année, d'autres des chevauchées pour la recherche des dettes des Juifs. Quelques-uns de ces vassaux demeuroient à Montlhery, et pour cette raison ils étoient tenus pareillement à la garde. On y en voit un nommé Thescelin de Bunou, qui est dit homme du Roi, à cause de la moitié des fours de Montlhery dont il jouissait, avec le quart du droit de péage. On y lit au commencement sous le titre : Feoda Castellaniœ Montis Leherici, les noms suivans : Guido de Valgrinose. Balduin de Corbol (2) feod. IX. de Guillervilla. Henricus de Vallibus. Benedictus de Lunvilla. Hugo de Valgrinose. Guido de Varennes. Thomas de Brueres. Paganus de Sancto Ionio, Petrus de Castris. Johannes Briardus I feod. pro firmitate. Galberius de Isne. Ansellus de Cheteinvilla. Robertus des Loges. On y marque à la fin les noms des Chevaliers sur le serment desquels cet Ecrit avoit été rédigé, sçavoir : Renaudus Carnifex. Azo Gauter. Ric. de Casteneio. Arnulphus de Solario. Simon Theboldi. Stephanus le Gastelier. Jocelinus de Porta Bertrannus le Grier. Guillelmus de Trapis Johannes de Bretigni. Milo de Caprosa. Guido le Ferron. Guillelmus de Villabon. Herbertus Goez. Tous ces Nobles certifierent que du temps que Hugues de Gravelle (de Gravella) avait joui de la Terre de Montlhery (apparemment comme Engagiste), la Châtellenie avoit perdu un certain nombre de Villages du côté d'Etampes, comme Mauchamp, la Briche, Favieres, une partie de Bosnes et de Lardi, que le Prévôt d'Etampes s'étoit attribués. Du côté de Corbeil, Grigny et le Plessis le Comte Raoul ; et du côté de Paris, Palaiseau et Champlant. En finissant la rédaction des Droits féodaux de Montlhery, ils y joignirent trois sujets de plaintes qui nous apprennent les usages d'alors. Ils se plaignirent d'abord de ce que au lieu que quand les hommes de Montlhery cuisaient aux fours de Guy de Vaugrigneuse, la coutume étoit de prendre pour la cuisson d'un sextier deux tourteaux (tortellos) qui se faisaient d'un seul pain, maintenant ses héritiers vouloient avoir deux pains pour la cuisson de chaque sextier, et empêchoient qu'on ne fit d'un sextier plus de trente pains. En second lieu, ils se plaignirent de ce qu'au lieu que ci-devant c'était ledit de Vaugrigneuse et ses héritiers qui fournissaient le bois pour chauffer le four, ils vouloient obliger les Talemeriers (Talamerarios) c'est-à-dire les Boulangers, à le fournir. La derniere plainte fut que les chemins pour aborder à Montlhery étoient devenus moins larges que de coutume du côté de Saint-Lazare.

C'est ici la place d'une seconde liste que j'ai trouvée des Chevaliers de la Châtellenie de Montlhery ; elle est en deux Classes :- la premiere comprend ceux qui tenaient leur fief du Roi ; on y trouve plusieurs de ceux qui sont déja nommés ci-dessus ; ce qui découvre qu'elle a été écrite vers le même temps ou sous le regne de Louis VIII. La seconde classe est de ceux de la même Châtellenie qui tenoient leur fief d'autre que du Roi.

Isti sunt de Castellania Montis Letherici tenentes de Rege.

Paganus de Sancto Ionio. Thomas de Brugeriis. Petrus de Castris. Guido de Vallegrinosa. Johannes Bebart [apparemment Briard]. Guido de Lanorvilla Hugo de Sancto Verano. Henricus de Vallibus. Ansellus de Chetenvilla. Robertus de Logiis. Robertus sine mappis Guillelmus de Guillervilla. Guido Bossellus per dotem.

Isti sont de eadem Castellania, sed non tenent de Rege.

Amauricus de Pissiaco. Amorranus de Separa. Guillelmus de Aneto. Petrus de Moldonio. Guillelmus Marmerel. Ansellus de Ambale. Evrardus de Cheniaco. Renaudus de Campis Guillelmus Rufus de Campis. Guillelmus de Monte Firmali. Guido de Torota. Radulfus de Puisell. Guido de Aunvilla. Petrus de Riche-borc. Ansellus de Tornen. Guillelmus de Britiniaco. Johannes de Bries. Ansellus de Gornaio. Ph. de Sancto Yonio. Fulco de Lers. Ce détail m'a paru important, parce qu'il fait voir le grand nombre de feudataires que les premiers Seigneurs de Montlhery s'étoient attachés.

Il auroit fallu transcrire ici le cahier ou Registre entier de Philippe-Auguste sur l'obligation de faire la garde au Château, mais les différens morceaux en seront placés à l'article des Villages dont étoient Seigneurs ces sortes de vassaux. J'ajouterai seulement à ceux qui sont nommés ci-dessus, le Fief de la Motte de Montlhery qui est mouvant du Roi, et que le Seigneur du Plessis-Pâté possede aujourd'hui. Dans les anciens aveux il est dit situé devant la Barriere du Château ; on ne le reconnoit maintenant que dans une motte de terres rapportées, qui est entre le Château et l'Eglise de la Trinité.

(1). Un Acte du Cartulaire de Longpont de l'an 1146 commence ainsi . Ego Guillelmus Cochuus Miles de Monteletherici, fol. 3.
(2). ils avaient été perdus sous Jean de Corbeil, qui vivoit en 1130, suivant le Cartulaire de Longpont, fol. R.


Présentation de l'ouvrage

I - Introduction

II - Thibaud

III - Les chevaliers

IV - La bataille

V - Les églises et chapelles

VI - Autres remarques

 

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Dernière mise à jour : 11.08.02 19:46